C’est le cœur lourd et les yeux pleins de larmes que nous
rendons notre appartement à la résidence de Suzhou et partons pour les vacances
dans la région du Sichuan…
Noooooooon !!
On rigole c’est une blague, on n’en pouvait plus d’attendre ce moment !!!!
Vendredi
3 juin, Damien passe son dernier partiel en début de matinée, puis rentre à la
résidence aider Chloé à terminer les bagages. C’est un petit peu la course,
nous devons être rapides et tout finaliser avant midi.
Les
deux sacs à dos de randonnée et la grosse valise de Damien sont tous remplis…
Nous le savons, il faudra se débarrasser de beaucoup de choses avant de monter
dans l’avion afin de ne pas payer de surplus de bagages, bref, la
routine !
Nous
arrivons donc à la réception de la résidence pleins d’espoir. L’objectif est
simple : payer les dernières nuits, récupérer notre caution, déposer la
grosse valise que nous récupèrerons 10 jours plus tard, et fuir !!!! :)
Bon,
vous vous en doutez, ça ne s’est pas déroulé si facilement que ça. Nous avons
dû batailler pour ne pas repayer toutes sortes de choses :
- Des charges d’électricité supplémentaires et venues de l’espace : nous aurions selon eux dépensé l’équivalent de 40€ de charges en 2 semaines… A moins que quelqu’un soit venu ouvrir les robinets d’eau chaude en notre absence, ça semblait peu probable !,
- Une tasse : « il manque une tasse dans l’appartement », « non il n’en manque pas, nous n’avions que 3 tasses quand nous sommes arrivés et elles sont toutes là, aucune n’a été cassée », « mais il y 4 tasses dans tous les appartements au départ », « non, nous n’en avions que 3 lorsque nous sommes arrivés », « mais il y a 4 tasses dans tous les appartements au départ »,….. Bon, vous avez compris l’idée !
- Une sorte de « baguette » servant de manche pour attacher des choses sur une tringle en hauteur (vous l’aurez compris, on n’a aucune idée d’à quoi servait ce truc), et qui était simplement tombée derrière un meuble.
Ni
une ni deux, Chloé a donc sorti sa plus grosse voix pas contente et a poussé
une gueulante en anglais pendant une bonne dizaine de minutes, et nos chers
amis escrocs ont fini par capituler : 1 point pour nous !
Mais
ils auront quand même tout tenté, certains camarades de Damien ont dû repayer
une serviette de toilette pourtant présente mais jugée « trop sale »
(pour avoir vu la serviette, un simple passage à la machine aurait suffit), une
prise électrique servant à éloigner les moustiques, et d’autres bêtises du
genre. Il n’y a pas de petite économie comme on dit !
Bref,
après un dernier passage à notre « cantine » attitrée pour dire au
revoir aux différents cuistots, nous avons pris le bus pour aller dans le
centre de Suzhou. Nous avions en effet réservé une chambre dans un hôtel proche
de la gare, afin d’être prêts pour notre départ matinal du samedi.
La
petite réceptionniste de l’hôtel ne parlait pas un mot d’anglais, et les
chambres étaient globalement dégueu (par exemple, c’est de la moquette par
terre, mais les chinois n’ont pas d’aspirateur… on vous laisse imaginer la
suite), mais elle avait au moins le mérite d’être gentille et souriante.
Le
soir, l’école de Damien avait organisé une grande soirée récital de piano avec
en invité d’honneur le français Jean-Baptiste Fonlupt. Au début de la soirée,
plusieurs « officiels » de l’école ont fait un très long discours en
chinois (ennuyeux…), et, pour arriver de leur siège jusqu’à la scène, ils
étaient accompagnés par une « greluche » en robe de princesse blanche
et talons aiguilles à paillettes : très marrant à observer, surtout quand
on ne comprend rien à ce qu’ils racontent.
L’artiste
était très doué et nous avons passé une excellente soirée, envoutés par ses
performances au piano. C’était notre ami Charly qui faisait maitre de cérémonie
en français, accompagné d’une jolie chinoise pour la partie en chinois (logique !).
La pauvre a un moment été complètement bloquée en plein discours parce que sa
supposée prochaine fiche était mal rangée. Elle a donc beugué… Pendant au moins
2 longues minutes… Jusqu’à ce que Charly lui souffle quelques pistes pour
l’aider à poursuivre. Ah les chinois et l’improvisation… On avait quand même un
peu de la peine pour elle, elle a surement eu la honte de sa vie, qui sera
reconduite sur sa famille pendant les 6 prochaines générations !
Haha !
A la
suite du concert, nous rentrons gentiment à notre hôtel, et cette question nous
taraude : « ne serait-il quand même pas mieux de sortir nos sacs de
couchage parce que les draps ont l’air particulièrement douteux ?! ».
La fatigue a tranché pour nous, réveil prévu à 5h30 le lendemain pour partir en
direction du Sichuan avec nos amis Johanna et Charly.
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